Top 4 du chat – Jeux découverts en 2022
Bonjour à toutes et à tous !
Nous y voilà, au terme de cette année 2022. Une année qui laissera, de loin, un goût amer dans ma gorge féline tant le monde nous a démontré sa bêtise, sans compter la chaleur excessive, toutes saisons confondues.
Heureusement, il y a eu de bonnes choses aussi, quelques unes, histoire de garder un peu d’espoir. Mais ça n’empêchera pas qu’il est urgent de passer à 2023 avec la motivation de faire mieux, de réparer nos conneries tout en évitant les nouvelles.
Sur ce, nous allons enchaîner sur un contenu positif, celui qui nous rassemble et nous procure des moments de bonheur. C’est bien entendu le sujet des jeux.
Vous l’aurez compris, il est temps de faire un petit top concernant l’année 2022 !
Mais il me faut vous prévenir avant.
L’énoncé parle bel et bien d’un top 4, sauf qu’il y aura tout de même plus de jeux cités. La raison à cela est que les jeux au-delà de la 4ème position sont les plus récemment arrivés dans ma ludothèque, ce qui fait que je n’ai pas eu le temps d’y jouer encore beaucoup. Difficile de les classer efficacement, donc. Mais comme cela me fait plaisir de vous en parler quand même, je les ai ajoutés pour vous !
Sur ce, GO !
#08 : Star Wars : Bordure extérieure (avec extension Affaire en suspens)
Un jeu Star Wars dans ma collection, enfin un ! Il faut dire qu’il en existe pas mal. Après tout, qui n’a pas entendu parler de Star Wars, aujourd’hui ? La franchise a un tel succès qu’on se dit, en toute logique, qu’il devrait y avoir plein de jeux Star Wars jouables en solo !
Ben pas tellement, non.
Enfin, il y a Star Wars : Bordure extérieure, en tout cas. Et le jeu s’en sort plutôt bien !
Nous sommes dans l’époque post Guerre des clones, une époque propice à livrer des marchandises douteuses et à traquer les criminels. Ça tombe bien, c’est globalement ce que vous ferez là-dedans.
Vous incarnez un personnage parmi les huit disponibles (incluant Yan Solo, Lando Calrissian et Boba Fett, quand même) dont le but est de devenir le plus glorieux de tous (quelle originalité !). Pour cela, il vous faudra… faire un peu ce que vous voulez, du moment que cela vous fait connaître. Livrer des cargaisons illégales ? Sure thing! Capturer les jojos dont la tête est mise à prix ? Carrément ! Affronter les différentes patrouilles qui vous collent aux basques ? Pourquoi pas ! L’essentiel sera de vous adapter selon ce qui vous est proposé ainsi que vos capacités (de personnage et de vaisseau).
Nous sommes donc dans un jeu de type Bac à sable, c’est-à-dire sans objectif précis. Vous êtes donc en quelque sorte libre de tout faire du moment que vous n’oubliez pas de ramasser des points de victoire au passage. En fait, vous pourriez très bien vous amuser à faire des arrêts sur chaque planète pour voir ce qui vous arrive. Cela ne vous ferait pas gagner la partie mais au moins vous auriez vécu un sympathique voyage !
En solo, vous affrontez un livreur adverse, contrôlé par le jeu, qui cherchera lui aussi à collecter des points de victoire. Plutôt sympa.
Mauvaise nouvelle !
“Vous n’aurez pas un jeu solo incroyable sans l’extension.”
Eh oui, les amis, ce que vous redoutiez peut-être s’avère pour Star Wars : Bordure extérieure : le jeu mérite que l’on investisse dans l’extension (Affaires en suspens) pour être savouré à sa juste valeur.
En plus d’amener de nouvelles cartes ainsi que huit nouveaux personnages, l’extension permet, en solo, d’affronter un deuxième adversaire à la fois, pour des parties à trois. Mieux, chaque personnage IA a désormais des capacités qui lui sont propres, le différenciant légèrement des autres personnages. Et pour finir, votre adversaire ne sera pas forcément livreur : il pourra être chasseur de primes. Car les IAs préfèrent suivre une voie toute scellée.
Oui, cela fera de l’argent en plus à dépenser, mais vous aurez un jeu vraiment chouette en fin de compte.
Mon avis en bref
Bien fun ! On note pas mal de bonnes idées comme la possibilité d’avoir des membres d’équipage et de devoir se faufiler entre les patrouilles. On n’a pas affaire à un grand jeu de stratégie mais le fun et l’immersion sont là, surtout quand on aime l’univers de Star Wars !
“Le moins qu’on puisse dire pour ce jeu, c’est qu’il rappelle pas mal Xia: Legends of a Drift System, qui est l’un de mes jeux préférés. Du coup, ça peut faire une bonne alternative pour ceux qui ne peuvent pas s’essayer à Xia. Alors oui, on n’a pas de giga plateau dans Bordure extérieure ni la possibilité de pimper à fond notre vaisseau, mais ça reste bien cool !”
#07 : Ark Nova (avec la variante A.R.N.O.)
Tiens, un jeu super connu ! Forcément, il s’est écoulé à tellement d’exemplaires depuis sa sortie…
Le jeu peut même se vanter de nous faire oublier un moment les monstres, les vaisseaux, les épées et les flingues, car le but ici est de construire un magnifique zoo qui sera à la fois attractif et investi dans la préservation animale.
Pour intéresser le visiteur, il faudra, sans surprise, recueillir des animaux. Chaque animal placé dans le zoo (dans un enclos, hein !) générera des points d’attrait, ce qui nous permettra d’avoir des visiteurs et donc de gagner de l’argent. On ne négligera pas non plus les buvettes, les boutiques et autres installations pour s’assurer des moyens à la hauteur de nos projets.
Et pour avoir un zoo respectable et bienveillant, il faudra participer à des programmes de reproduction (pour les animaux, hein !), recueillir des espèces menacées et même relâcher des animaux dans la nature.
Autant dire qu’il va y avoir du travail.
Ark Nova est donc un jeu de gestion, mais aussi de construction de moteur, ce qui signifie que plus vous progresserez dans le développement de votre zoo, plus vous aurez de ressources, de quoi visez encore plus haut. Mais attention, ça ne sera pas facile pour autant, entre les problèmes de budget, le manque de bénévoles, les enclos délicats à placer et les scientifiques à rameuter.
Pour gagner, il vous faut trouver un équilibre entre l’attrait de votre zoo et son investissement dans la vie animale. Quel que soit le moyen d’y parvenir, vous vivrez une belle aventure dans votre zoo !
En solo, le but est d’atteindre ledit équilibre en 27 tours exactement. Selon la difficulté choisie, vous bénéficierez d’un avantage de départ plus ou moins important. C’est agréable à jouer et cela se révèle être un très bon défi.
Néanmoins, il y a des chances qu’au bout de quelques parties, vous vous lassiez un peu de ce contre-la-montre stricte. Dans ce cas, je vous recommande de vous tourner vers le mode A.R.N.O. qui vous oppose à un joueur IA. Il s’agit d’une variante non-officielle passionnante et simple à jouer. Une fois testée, vous ne parviendrez plus à revenir au mode principal, croyez-moi. Attention, cela nécessitera d’imprimer cinq cartes format poker !
Mon avis en bref
Un jeu de gestion auquel j’accroche bien. Le thème des animaux y aide beaucoup, en même temps. La profondeur du jeu est impressionnante et le mode A.R.N.O. nous garantit des heures de plaisir !
“Je suis vraiment très contente que le Chat ait demandé Ark Nova pour son anniversaire ! Non seulement toute cette gestion est des plus délectables mais en plus nous sommes plongés au milieu de ces magnifiques animaux. Et puis il y a même des koalas comme je l’espérais ! Je regrette seulement que rien n’ait été prévu pour interagir avec le bien-être animal. J’aimerais tellement pouvoir m’assurer qu’ils sont tous bien heureux !”
“Mais qu’est-ce que tu racontes ? D’habitude c’est moi qui chipote avec le thème !”
“T’as raison, ce n’est pas dans mes habitudes. Tu dois avoir une mauvaise influence sur moi…”
#06 : Final Girl
Les koalas, les girafes, les couleuvres et les bisons d’Amérique, c’est chouette de s’en occuper dans Ark Nova. Seulement qu’il est désormais temps de revenir à l’animal le plus dangereux sur Terre :
L’homme !
Mouhahaha !
Dans Final Girl, vous affronterez ce qui se fait de pire en terme d’individu puisqu’il s’agira de tueurs. Oui, des tueurs, des types qui zigouillent des innocents pour des raisons peu convaincantes.
Plus précisément, Final Girl nous plonge dans un film d’horreur qui n’est pas sans rappeler certains classiques de l’époque. Et pour cela, vous incarnez une fille, savez-vous pourquoi ?
“Parce que les filles sont plus intelligentes, pardi ! Contrairement à leurs homologues poilus, elles ne sont pas esclaves d’attributs génétiques les poussant à jouer aux héros ou à se croire au-dessus de tout défi. Ce n’est pas sans raisons que ce sont elles qui survivent à la fin des films d’horreur !”
Euh… je te rappelle que je suis justement un homologue poilu comme tu le dis et que je me sens un poil (lol) méprisé dans tes dires. Mais tu as malgré tout donné la réponse que j’attendais : ce sont les filles qui tiennent le plus longtemps, dans les films d’horreur. Mais attention, ce ne sont jamais les bimbos qui se font pulvériser dès le début, par contre.
Bref, nous jouons une jeune fille qui doit faire face à un tueur redoutable et terrifiant. L’objectif est d’ailleurs simple : le tuer avant qu’il ne nous tue. Il n’y aura pas de fin heureuse pour les deux !
Pour ce faire, il va nous falloir jouer des cartes Action pour parcourir le terrain, trouver de l’équipement, tenter des attaques, bloquer les coups et, très important, fuir ! Il faudra aussi porter secours aux victimes, vous savez, ces imbéciles qui se cachent là où il ne faut pas et qui refusent de croire qu’il y a un psychopathe meurtrier dans les environs malgré les cadavres sur le sol (“Don’t look up!” diraient certains). Cela ressemblera à un jeu de chasse à la souris, sauf que vous aurez intérêt à guetter les occasions de devenir à votre tour le chat et de mettre fin à ce cauchemar.
Bien que les actions se résolvent toutes par des jets de dés, il serait funeste de ne pas faire appel à votre cerveau pour triompher, car les moyens de limiter le hasard sont nombreux, sans compter les dilemmes auxquels vous serez confrontés. Au passage, la mécanique est très similaire à celle de Hostage Negotiator des mêmes auteurs (et auquel je n’ai jamais joué).
Pour ce qui est de la rejouabilité, cela dépendra malheureusement de votre budget. Il vous faut, pour commencer, obligatoirement investir dans le jeu de base. Mais cela ne suffira pas car il vous manquera des épisodes. Chaque épisode apporte un terrain (camp de vacances, foire, manoir hanté…), un tueur et deux Final Girls. Tous peuvent être mixés pour offrir des combinaisons sympathiques. Mieux vaut compter sur un bon minimum de trois épisodes pour commencer.
Ah, et j’oubliais, mais Final Girl est un jeu purement solo. L’horreur, vous serez seul à la subir !
Mon avis en bref
Difficile de ne pas tomber sous le charme du travail réalisé. Il y a tant de références et de clins d’œil ! Les parties sont courtes mais tendues. En cas de défaite, on se dépêche de recommencer. Puis quand le triomphe arrive enfin, on augmente la difficulté. J’ai la chance de posséder la version deluxe qui contient cinq épisodes, des playmats et des figurines, de quoi m’assurer une très longue durée de vie. Dommage que cela coûte aussi cher, surtout avec les frais de port et les taxes…
“Question thème et ambiance, on fait difficilement mieux. On fait vraiment dans son froc quand le tueur s’approche avec son marteau ensanglanté et son masque de sanglier en fer. Et puis il y a tellement d’évènements marrants qui nous sautent à la tronche ! Par exemple, on peut tomber sur son petit copain qui se sacrifiera héroïquement pour nous, ou alors sur des victimes en état de choc qui décident d’aller elles-mêmes rejoindre le tueur pour en finir avec la vie. En tout cas, je vous recommande de jouer avec une bonne playlist de musique d’horreur pour vous immerger à fond !”
#05 : Kleos
La Grèce antique, quelle période formidable !
Enfin, en terme de jeu et d’histoire, car je doute que vous retrouver plongé en pleine guerre de Troie soit votre fantasme secret. Si c’est le cas… tant mieux pour vous !
Dans Kleos, c’est toute la mythologie grecque qui jaillit dans un tourbillon de chaos et de destruction. Les fils et les filles de Zeus vont envoyer monstres et héros s’affronter dans une ville nouvelle pour en prendre le contrôle. Et tous les coups seront permis. Le but sera de marquer le plus de points de gloire au terme de cinq jours de combat non-stop.
Pour marquer des points de gloire, il faudra tuer, rallier des personnages de légendes à notre cause et contrôler des zones stratégiques de la ville.
Vos troupes sont définies par des cartes placées devant vous et évoluent sur le plateau grâce à un pion qui leur est attribué. Elles sont si fragiles qu’il faudra sans cesse les remplacer. Le seul à avoir véritablement la peau dure sera votre champion, le favori du dieu que vous contrôlerez.
Chaque unité possèdent des statistiques de combat et d’intelligence qui détermineront le nombre de dés à lancer lors de vos actions. Parfois, vous aurez de la chance, parfois non. Mais n’oubliez pas qu’un dieu digne de ce nom aura recours à tout ce qui est possible pour maximiser ses chances, vous êtes prévenu !
Le mode solo téléchargeable sur internet permet d’affronter les différents dieux en tant qu’IA. Bien que difficile à comprendre d’emblée, ce mode est diaboliquement efficace et vous donnera du fil à retordre. Notez que ces règles solo partent du principe que vous affrontez une seule IA, mais il est très facile de l’adapter pour en affronter plusieurs à la fois (dans une mêlée générale). J’en parlerai davantage le jour où je rédigerai ma critique, mais si vous avez besoin d’en savoir plus avant ce jour, n’hésitez pas à me contacter.
Mon avis sur le jeu
Une très belle surprise ! Kleos réunit tout ce que j’apprécie dans un jeu : des combats, du contrôle de territoires, des monstres, des héros et des adversaires IAs. Les règles de base sont des plus simples, par contre il vous en faudra de l’attention pour n’oublier aucuns détails. Les dieux sont différents les uns des autres, avec des pouvoirs et des champions uniques. Et quand je vois à quel point je galère en niveau facile, je me dis que je ne suis pas prêt d’en avoir fait le tour !
“Là, on est clairement dans du jeu qui déchire ! Notre champion massacre à lui seul presque autant de monstres que Kratos dans le jeu vidéo God of War. Et puis on lance des brouettes de dés pour attaquer, ce qui est toujours cool. Par contre, les tours peuvent prendre du temps, même ceux de l’IA. Mais c’est pas trop grave puisqu’on s’ennuie pas à regarder. Et en plus, on peut forger une alliance avec l’Hydre de Lerne !”
#04 : Hellenica: Story of Greece
Encore un jeu sur la Grèce antique ? Ça ne s’arrête pas, décidément ! On pourrait presque croire qu’il s’agit de mon thème préféré.
Bon ok, j’avoue que la Grèce antique, ça joue un peu sur mes sentiments. Forcément, avec tous ces hoplites, le Minotaure, les Cyclopes, les héros…
Pour le coup, on va un peu changer d’échelle par rapport à Kleos qui se déroule dans une ville. Ici, c’est toute la Grèce et ses environs qui sont représentés, et sur un grand plateau de surcroît. À défaut de jouer un dieu, nous contrôlons l’une des grandes cités dans Hellenica, telles qu’Athènes, Sparte ou encore la légendaire ville de Troie. Plutôt que marquer des points, nous devrons accomplir des objectifs avant les autres cités, qu’ils soient secrets ou communs. Ces objectifs peuvent être économiques ou militaire et réclameront travail et patience.
Au départ, toutes les cités démarrent avec le minimum : elles s’étendent sur un seul territoire, ne possèdent que quelques bâtiments, sont peu avancées technologiquement et ne peuvent compter que sur une poignée de Hoplites et de Trirèmes pour les défendre. Il va donc falloir s’étendre et prospérer. Et, que l’on le veuille ou non, cela passera forcément par la guerre avec ses voisins. Mais attention, parce qu’à force de faire tout ce remue-ménage, vous attirerez l’attention des dieux qui vous récompenseront… ou vous puniront, selon leur humeur. Certaines créatures bien connues seront même envoyées ravager vos villes. Alors un conseil, n’oubliez pas de prier aux temples pour limiter la casse.
Comme il n’y a pas de temps imparti, la partie pourra prendre des heures ou, au contraire, se résoudre en une soixantaine de minutes si un joueur est oublié des autres et se développe tranquillement.
Les règles sont velues et un peu difficiles à cerner, mais elles font tout de même le travail. Le jeu, dans sa version Kickstarter, propose même un mode alternatif pour explorer le plateau au fil des tours, avec des tuiles modulables. De cette façon, le jeu devient presque un 4X complet.
Bien que pas indispensable, l’extension Leaders & Legends améliore encore le jeu, offrant plus de contenu ainsi que des bacs très pratiques pour stoker les nombreux tokens et figurines. Néanmoins, je vous recommande tout de même d’investir dans une boîte en plastique à compartiments pour ranger et trier facilement les jetons et les cubes de chaque cité. Sinon, vous risquez de sacrément vous embêter avec les sacs en plastique.
Le mode solo est extrêmement bien pensé puisqu’il nous fait affronter autant de cités IA que l’on le souhaite, tout ça sans abuser des petits points de règles à tout va. Tout n’est pas toujours très clair, c’est vrai, mais le plaisir est là, du moment que l’on n’a pas peur d’affronter au moins trois cités à la fois. Par contre, je n’ai pas pu m’empêcher de modifier certains points pour qu’ils correspondent encore plus à mes attentes. Je rendrai publiques ces changements lors de ma critique mais, une fois encore, je vous invite à me contacter si vous souhaitez les connaître avant.
Je précise aussi que l’extension Leaders & Legends améliore le jeu en solo sur certains points. Mais je me répète : elle n’est pas non plus indispensable.
Mon avis sur le jeu
Je me rappelle très bien avoir boudé le Kickstarter, à l’époque, ne connaissant pas l’éditeur. J’ai donc pu racheter mon erreur cet été, en trouvant le jeu et son extension à bon prix. Hellenica réclame un investissement conséquent dans tous les domaines, mais pour les amateurs de 4X et de mythologie grecque, alors ce n’est plus que du bonheur. Comme le jeu brille avec au moins six cités en jeu (sur sept), il faudra de la patience entre les tours, mais si, comme moi, vous appréciez de voir les IAs jouer, ça ne sera pas un gros problème !
“Ce qui saute tout de suite aux yeux, dans ce jeu, ce sont les figurines de bâtiments. Trop classes ! Avec sept types différents, il y a de quoi construire de jolies cités sur le plateau. Ce qui m’embête par contre, c’est que le Chat n’a pas voulu investir dans l’extension ajoutant les figurines de soldats. D’après lui, c’était trop cher et ça rendrait le plateau peu visible. Peut-être qu’il n’a pas tort…”
#03 : Eleven: Football Manager Board Game
Promis, dans ce jeu, il ne sera pas question de monstres ! Enfin, sauf si vous considérez que gagner 80 millions par année pour taper dans un ballon et faire le crétin sur les réseaux sociaux c’est monstrueux, mais bon…
Dans Eleven, on joue au foot ! Plus précisément, on devient manager d’un club de foot. C’est pas chouette, ça ? Autant être franc, aimer le foot dans la vraie vie, ça aide, mais ce n’est nullement obligé. Après tout, j’aime bien jouer à Baseball Highlights 2045, moi…
Notre mission sera donc de recruter des joueurs, les faire progresser et les faire gagner, sans oublier d’engager des membres de staff, de développer notre stade et de signer des contrats juteux.
Le jeu se déroule sur six semaines. Chaque semaine se décompose ainsi : un jour où les directeurs se consultent sur le dernier évènement ; trois jours où nous achetons, vendons, recrutons, entraînons, signons et tirelipimpon ; et un jour de match.
Pour jouer un match, il nous faut choisir nos joueurs et les placer sur le terrain, dans la limite que permettent leur poste et la formation choisie. Nos joueurs sont soit des attaquants soit des défenseurs indépendamment de leur position sur le terrain. Cela veut dire que des joueurs placés à l’arrière pourront aussi marquer des buts et que des joueurs à l’avant empêcheront des contre-attaques. Il y a aussi les gardiens pour défendre la cage, bien naturellement. Une fois nos joueurs placés, on révèle la formation de l’équipe adverse (les équipes adverses sont contrôlées par le jeu) et on compare les valeurs d’attaque et de défense des différents joueurs. De façon générale, si un attaquant n’est pas contré par un défenseur ou stoppé par le gardien, il marque un but. Certains joueurs possèdent aussi des capacités spéciales pour aider l’équipe (ou la pénaliser, qui sait). On retrouve toutes les intempéries du sport, à savoir les suspensions, les blessures, la progression, le soutien des supporters etc.
À la fin des six semaines, nous connaîtrons notre position finale dans le classement. Mieux vous serez placé, plus cela rapportera de points. Ces derniers sont aussi gagnés en entraînant des jeunes, en construisant le stade, en recrutant une bonne équipe de staff, en évitant les suspensions etc. En multijoueur, le but est de scorer plus de points que ses adversaires.
En solo, nous jouons des scénarios, parmi les six proposés dans la boîte de base (huit dans la version deluxe). Sauf exception, le but n’est alors plus de marquer des points mais de remplir ses objectifs avant la fin des six semaines. C’est fun, c’est rejouable et cela nous fait vivre une aventure. J’ai néanmoins conçu une toute petite variante pour pouvoir jouer au mode générique (réservé aux parties multijoueurs) sans que cela ne soit du Beat Your Own Score. L’extension Campagne solo donne même la possibilité de jouer en mode carrière, en passant d’un club à l’autre au fil des saisons, mais je n’ai pas encore essayé. Et puis, vous trouverez d’autres variantes sur BGG pour épicer le jeu selon vos besoins.
Mon avis sur le jeu
Ce jeu a provoqué des secousses chez les backers, certains accusant l’éditeur de mauvaise communication ou d’avoir créé un jeu déséquilibré. Je n’ai pour ma part eu aucun problème. Et même si j’aurais souhaité qu’Eleven soit encore plus complexe, je dois dire que je prends mon pied (pour shooter dans le ballon) !
“Nous avons sans doute là le meilleur compromis du top pour Sina’ et moi, à savoir un jeu très thématique et orienté sur la gestion. Néanmoins, nos amis Kubenbois n’apprécieront pas forcément l’importante part de hasard qui se fait notamment ressentir lors de l’évènement de début de semaine et du match le dernier jour. Heureusement, cela ne m’empêche pas d’apprécier mes parties !”
#02 : Root (avec l’extension Clockwork)
Je vais être bref sur ce jeu-là pour la raison que j’en parle déjà pas mal ici et que ma critique doit toujours venir (elle est commencée mais il faut que je la reprenne).
Root, c’est ce fameux jeu qui a fait une belle percée dans le monde ludique de par son apparence mignonne et son accessibilité mais qui cachent pourtant une grande profondeur.
À la tête d’un clan d’animaux, votre but sera d’avoir la plus grande renommée (comprenez qu’il faut marquer 30 points de victoire avant les autres). Chaque faction possède ses propres capacités et façons de gagner des points. Par exemple, les Chats démarrent avec une grande armée dont le but sera de protéger le plus de territoires possibles ; la Canopée mènera d’épiques conquêtes tout en évitant de fâcher sa monarchie ; l’Alliance se fera connaître grâce à ses guérillas et le Vagabond explorera des ruines tout en accomplissant des missions et en combattant ceux qui lui cassent les noix. Il s’agit donc d’un jeu asymétrique.
Idéal pour le multijoueur, Root débarque pourtant avec un mode solo dans l’extension Clockwork (Mécanique en français) où les quatre factions du jeu de base peuvent être affrontées en tant que bots. Le tout marche très bien, mais il vaut mieux pourtant s’intéresser au Better Bot Project qui compile toutes les améliorations que le créateur a fournies entre-temps. Cela demandera d’imprimer de nouveaux plateaux de faction ainsi que quelques cartes, mais le mode solo devient ainsi vraiment super !
Mon avis sur le jeu
Encore une fois, investir dans un gros jeu et son extension, cela fait mal au porte-monnaie. Et c’est encore plus pénible quand il faut en plus de ça chercher des mises à jour sur internet. Mais ensuite… waw !!! Les bots demandent une certaine maîtrise pour être joués correctement et rapidement, mais encore une fois, si vous trouvez ça marrant de suivre le tour d’une IA, ça passera beaucoup mieux. Je ne sors pas souvent ce jeu mais quand il est sur ma table, je peux enchaîner des dizaines de parties. La difficulté paramétrable nous appelle à revenir sans cesse !
“Fabuleux jeu auquel l’on s’adonne toujours avec le plus grand des plaisirs. La part de stratégie est conséquente, les adversaires automatisés coriaces et la victoire difficile à arracher. N’ayez pas peur de rejouer la même faction encore et encore, afin de l’exploiter le plus efficacement possible. Et puis ne lésinez pas sur les parties avec au moins trois adversaires : ce seront les plus mémorables !”
#01 : Uprising: Curse of the Last Emperor
Nous y voilà, le grand numéro 1, ce gros jeu que j’ai racheté d’occasion le mois de janvier.
“Rappelle-nous combien t’avais payé pour ça ? C’était pas, genre, 300 eur…”
LA LA LA LA ! JE NE T’ENTENDS PAS !!!
Pardon, malgré mes séances répétées avec le psy, je ne suis pas encore venu à bout de ce souvenir, surtout qu’on sait maintenant qu’il y a eu un reprint depuis pour se procurer le jeu. J’aurais pu faire des économies si j’avais été patient, oui, mais c’est surtout qu’à l’époque, il n’y avait aucune garantie que le jour voie le jeu à nouveau… pardon, c’est l’inverse.
Uprising est un pur 4X fantastique : on massacre, on conquière, on amasse des ressources, on construit des campement et on explore. Plus intéressant encore, il s’agit d’un 4X coopératif où nous affrontons deux adversaires diaboliques contrôlés par le jeu, j’ai nommé le Chaos et l’Empire.
Rappel de contexte : nous incarnons une modeste tribu située sur le bord d’une île dont les mers alentour ont gelé. L’Empire, dont la capitale est érigée au centre, a toutefois décrété que nous étions de trop, aussi envoie-t-il ses sbires les plus puissants pour nous massacrer. Comme si cela ne suffisait pas, des morts-vivants émergent en même temps depuis la mer pour marcher vers la capitale, quitte à écraser la vermine que nous sommes sur leur passage.
Pour survivre à ce guêpier, nous devrons combattre, presque sans arrêt. Nos conquêtes et héroïques défenses décourageront l’Empire et le Chaos, mais pour cela, il faudra serrer les dents, car nous allons prendre cher.
Presque tout dans ce jeu se résout avec des dés. Parfois beaucoup de dés. Des dés personnalisés de toutes les couleurs. Certains sont défensifs alors que d’autres invoquent la magie. Il faudra les utiliser à bon escient.
Une fois encore, malgré la part de hasard non négligeable, nous distinguons très vite les décisions d’un bon joueur et d’un débutant tant il y a de détails qui méritent d’être pris en compte.
Le jeu peut être joué assez rapidement si l’on réduit le nombre de chapitres avant la fin, mais franchement, ce sont les parties complètes qui rendent le jeu aussi épique.
En solo, il est obligatoire de jouer au moins deux tribus, ce qui n’est pas très difficile. Même si les occasions de s’aider entre elles sont limitées, je ne m’imagine pas pouvoir en jouer une seule, si c’était possible.
La critique complète est à découvrir ici.
Mon avis sur le jeu
Pas parfait mais pourtant grandiose, Uprising s’est fait une place de choix dans mon cœur. Tous les ingrédients nécessaires à des batailles de légendes sont là, et l’aspect punitif ne rend les victoires qu’encore meilleures. L’un de mes jeux préférés, tout simplement. Je n’arrive pas à croire que j’aie pu renoncer au Kickstarter, à l’époque…
“Je ne sais pas s’il reste grand chose à dire sur ce jeu tellement qu’il est bien. Ah si, on attend la nouvelle extension avec impatience ! Mais pour ne rien vous cacher, ça nous empêche pas de continuer avec le jeu de base en attendant !”
Nous voilà enfin arrivés au bout. Il ne me reste plus qu’à vous remercier de m’avoir lu et de vous souhaiter une bonne et agréable année 2023.
Bonne année !
“Ouais, bonne année, et n’oubliez pas de continuer à lancer des dés !”
“Bonne année les p’tit loups ! On vous embrasse et on espère que vous continuerez à avoir du plaisir avec vos jeux. On se retrouve bientôt de toute façon !”
4 commentaires
Rossellat · 31 décembre 2022 à 20:30
Et peut-être l année prochaine le Aeon trespass dans ton top?!
Merci pour ton classement !
Le chat solitaire (Skinner) · 31 décembre 2022 à 20:52
Ahhh, qui sait, qui sait ! 😀
Merci à toi ! 🙂
Saxgard · 7 janvier 2023 à 10:55
Salut
Je ne suis pas étonné par ton top, même si j’aurais vu Eleven un peu plus haut. 🙂
Uprising (je n’ai pas le jeu) a également un très beau et efficace thermoformage il me semble. Ce qui doit aussi aider pour l’apprécier encore plus.
En tout cas c’est une belle liste de jeux variés pour contenter K’euroline et Sinatrash. Et ne pas faire de jaloux. ^^
Bonne année 2023 que j’espère aussi moins déprimante..
.
Le chat solitaire (Skinner) · 7 janvier 2023 à 17:35
Hello Saxgard !
Eleven a de quoi monter encore dans le “classement général” mais il faut que je fasse davantage de parties pour ça ^__^
En effet, l’espace de rangement d’Uprising est bien prévu, même si j’ai encore de la peine à refermer entièrement la boîte. x-D
Oui, K’euro a apprécié de voir apparaître quelques uns de ses jeux. Maintenant elle me met la pression pour qu’on joue à Glen More également !
Bonne année 2023 aussi ! Qui sait, ça se passera peut-être mieux que prévu…