Découverte du moment – Arena : The Contest

Publié par Le chat solitaire (Skinner) le


Je vais vous parler d’un sujet grave.

Nous vivons aujourd’hui dans un monde où il est dangereux de circuler dans certaines ruelles, sous peine de se faire impitoyablement détrousser par ses occupants. Nous avons beau être averti.e.s, ce traquenard continue à nous mener la vie dure. Et bien entendu, ce n’est pas la police qui va nous aider…

Ces ruelles sont celles de Kickstarter.

Et ces occupants détrousseurs sont les Dungeon Crawler.

Eh oui, certain.e.s d’entre nous ne résistent pas à la tentation malfaisante de ces jeux sur la plate-forme de Crowfunding.

A en lire la publicité, les boîtes de Dungeon Crawler sont pleines de monstres, de héros, d’équipement, de compétences, le tout servi sur une grande et belle campagne de jeu. Tout pour nous séduire.

Les plus raisonnables d’entre nous se rétracteront car ils possèdent déjà un ou deux Dungeon Crawler qu’ils n’ont pas terminés. D’autres craqueront tout de même pour la boîte de base, mais les plus faibles, comme moi, se jeteront sur la totale, c’est-à-dire le jeu de base et les extensions.

C’est globalement ce que j’ai fait avec Arena : The Contest. Bon, je ne suis pas allé à dépenser 150$ de plus pour avoir des figurines pré-peintes, des plateaux supplémentaires et un t-shirt du jeu, je ne demeure pas très fier pour autant.

Mais bon, maintenant que je possède le jeu, autant vous en parler un peu.

Allez, avouez que cela vous est déjà arrivé au moins une fois !

Pour la petite histoire, Arena: The Contest est issu d’un Kickstarter.

Il y a eu, pour commencer, une première campagne à laquelle je ne participai pas. Arena’ avait l’originalité de se présenter comme un double jeu : un premier mode compétitif permettait à des joueurs de faire combattre des héros dans une arène ; un deuxième mode, conduisait les héros à faire équipe et à partir à l’assaut de donjons, en coopératif donc.

Cette particularité de double jeu en intéressa beaucoup, mais en intimida certains, dont moi. Etait-ce une bonne idée de s’investir dans un tel jeu en sachant que seul le mode coopératif serait utilisé (puisque le mode arène ne pouvait se jouer en solo) ?

Bref, nous, joueurs et joueuses méfiant.e.s, considérions le jeu comme un 50% compétitif et un 50% coopératif, même si l’auteur insistait sur le fait qu’il s’agissait d’un jeu à 100% quel que soit le mode choisi. Je ne rentrai pas dans l’équipe des pledgeurs.

Mais comme on se le doute, Arena: The Contest s’imposa tout de même auprès de son public qui en vanta les mérites sur internet. Le mode coopératif ne ressemblait effectivement pas à un demi-jeu. Je regrettai donc un peu d’être passé à côté de la précommande.

Néanmoins, une deuxième campagne sur Kickstarter fit son arrivée. Je pouvais donc précommander mon jeu et même investir dans une très grande extension entièrement centrée sur le mode coopératif, de quoi rendre fou de désir.

J’ai donc reçu mon jeu de base, accompagné d’une Legendary Box (boîte rajoutant du contenu optionnel) et d’une Dragon Collection (boîte rajoutant de grandes et magnifiques figurines dr dragon). La grande extension, elle, arrivera en 2022.

Avec du recul, je me dis que la Legendary Box et la Dragon Collection n’étaient pas nécessaires, mais je me suis laissé emporter. A voir si je les garde ou décide de les revendre un jour.

“Avant toute chose, je tiens à décerner une récompense spéciale à ce jeu : la PPA (Palme de la Pin-up Aventurière) ! Entre les décoletés, les lèvres pulpeuses et les cuisses aérées, les personnages féminins sont à l’honneur dans le monde de Tanares ! Au point que l’on se demande si les centres de chirurgie esthétique et boutiques de fringues n’y sont pas plus nombreux que les tavernes !”

Il est vrai que nos amis dessinateurs se sont fait plaisir sur certains personnages, de quoi faire rougir les joueurs à table. Allez, voici une petite sélection pour vous :

Les règles en deux mots

Les Héros sont représentés par des fiches, avec leurs points de vie, valeur de défense, valeur de mouvement et capacité permanente.

Chaque Héros possède également quatre attaques : deux de base pouvant être utilisées à volonté et deux spéciales qu’on ne peut, sauf exception, déclencher qu’une fois par partie.

Pour faire une attaque, c’est simple : on lance un d20 et on se réfère à la fiche de l’adversaire. Si le résultat est égal à la valeur de défense de l’ennemi, l’attaque touche et inflige les dégâts indiqués. Si cela rate, l’attaque fait tout de même perdre quelques points de vie.

En plus de blesser, les attaques déclenchent plein d’effets différents, permettant de soigner un allié, déplacer un adversaire, renforcer le personnage, augmenter la vitesse etc.

Qu’il soit en arène ou dans un donjon, un affrontement apportera son lot de tactique et stratégie. Les attaques offrent beaucoup de possibilités, mais il faut en plus prendre en compte les lignes de vue, les prises en tenaille et les attaques d’opportunité.

Non, cela ne sera pas seulement du rentre dans le lard !

“Il y a plein de personnages différents (surtout si on possède la Legendary Box) et de tous les types : des cogneurs, des soigneurs, des archers, des sorciers… On peut taper comme un forcené au corps à corps, ou envoyer des rayons d’énergie à distance. Rhaaaa, ça déchire grave !”

“Moi, ce que j’aime, c’est l’aspect matheux que prend le jeu lorsqu’il s’agit d’effectuer des attaques. Les combattant.e.s possèdent un nombre élevé de points de vie (entre 55 et 70 pour les héros), et les attaques infligent un taux généralement fixe de dégâts. On peut donc entrer dans des calculs afin de lancer le meilleur combo d’attaques possible. Un régal !”

Principe du mode compétitif (Arène)

Dans le mode compétitif, deux équipes de quatre Héros s’affrontent dans un match à mort d’arène.

En soi, je ne devrais pas en parler puisqu’il s’agit d’un blog sur les jeux en solitaire, mais bon, on ne va pas non plus chipoter.

Et puis, il peut-être intéressant d’y jouer seul.e tout de même, en mode schyzo ! Etant fan des jeux d’arène, je me devrais d’essayer un jour.

En tout cas, plein d’éléments sont présents pour rendre le combat palpitant, entre les murs, les fosses de lave, les cercles de téléportation etc. Et ce qui est sympa, c’est que l’arène n’est pas identique d’une partie à l’autre : les joueurs la construisent ensemble en début de partie.

Pour gagner, c’est simple : la dernière équipe à posséder au moins un Héros en vie l’emporte.

Une partie en mode arène avec les murs 3D de la Legendary Box… et même un dragon !
Source : BGG (Dragori_Dan)

Principe du mode coopératif (Dungeon Crawler)

La partie qui nous intéresse évidemment le plus puisqu’il va s’agir du jeu en solo.

Dans le mode coopératif, nous sélectionnons quatre Héros (pas un de plus ni de moins) qui vont se lancer dans un sauvetage du monde (pour changer).

Pour ce faire, nous retournons le plateau sur son côté donjon et plaçons des éléments de décor et de jeu selon les instructions données par le livret de quêtes.

Les adversaires ici ne sont pas d’autres Héros mais de terribles monstres et PNJ contrôlés par le jeu.

“Il y a même des scénarios où l’on affronte des dragons, et ces grosses bestioles possèdent 280 points de vie ! Autant dire que ça va être épique !”

Les Héros sont joués de la même façon que dans le mode Arène, avec les mêmes attaques et déplacements.

Les scénarios peuvent être joués en One shot ou en mode campagne, avec l’histoire qui l’accompagne.

Le scénario coopératif d’introduction : nos aventuriers pénètrent dans la forteresse de lave, gardée par de féroces orques. A nouveau, les murs (et leviers) 3D sont issus de la Legendary Box.
Source : BGG (Tabletop Knights)

Test du premier scénario

J’ai pu m’essayer une fois et demie à la forteresse de lave : une première partie incomplète avec un ami (forcément, on commençait à être fatigués à minuit) et une deuxième fois seul comme un grand (chat).

La mission était relativement basique mais agréable à jouer.

Il fallait tuer un chef orque très balèze et méchant. Mais le vilain se cachait dans une salle verrouillée. Pour y accéder, il fallait récupérer deux clés en délivrant des prisonniers. Une fois les clés en notre posession, deux aventuriers devaient actionner chacun un levier en même temps pour ouvrir la double porte. Bien entendu, il y avait sans cesse des orques pour nous emmer*er. Et comme cela ne suffisait pas, une orbe magique infligeait des dégâts aux aventuriers au fil des rounds.

Heureusement, la partie n’était pas très difficile.

Jouer quatre Héros à la fois n’est pas un aussi gros challenge qu’on le croit. Ce qui est plus compliqué, par contre, c’est de gérer les attaques. Car ces dernières déclenchent des effets qui peuvent durer un round entier. Les oublis sont fréquents quand on débute. Mais ce sont justement ces effets qui génèrent les combos les plus palpitants. On aurait pu s’attendre à un jeu où l’on se contente de frapper encore et toujours de la même façon ; ce n’est pas le cas ici.

Impressions du moment

Arena : The Contest possède un potentiel indéniable. Le jeu est à la fois immersif et intelligent. Il n’y a pas beaucoup de points de règle comparé à d’autres gros Dungeon Crawler (comme Middara), mais les subtilités sont nombreuses.

Comme je le dis plus haut, jouer quatre personnage en solo n’est pas terrifiant en soi. C’est même la condition pour avoir des parties épiques, riches en combos et retournements de situation. Ce que je crains cependant, c’est l’amélioration des personnages durant la campagne : les XP gagnés leur permettent d’acheter des cartes “Level UP”, des cartes Artefact, des cartes Attaque et des cartes Parchemin. A la longue, cela risque peut-être de faire beaucoup à gérer.

Mais en attendant, je ne bouderai pas mon plaisir, que cela soit en tuant des orques, des zombies, des vampires ou, qui sait, des hiboux à tentacules.

Je me réjouis également de l’arrivée de la grosse extension, car celle-ci ajoute un contenu de campagne énorme, avec la possibilité de jouer dans un Open World (un monde que vous pouvez explorer plus ou moins librement).

Un Dungeon Crawler prometteur, en perspective !

Catégories : Articles divers

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