Uprising: Curse of the Last Emperor – Dans la famille du 4X, je demande le coopératif !
Uprising: Curse of the Last Emperor (2021)
Auteurs : Cornelius Cremin, Pawel Mazur, Dirk Sommer
Illustrateurs : Igor Desic, Bartek Fedyczak, Dirk Sommer
Editeur : Nemesis.Games
Joueurs : 1 à 4
Durée : 120 – 140 minutes
Complexité selon BGG : 3.70 / 5
Genre : Guerres et conquêtes dans un univers fantasy
“Mmh… Qu’est-ce qui se passe… Qui c’est qui a rallumé la lumière ?”
Allez, allez, debout ! Fini de pioncer, on a un article à rédiger, les enfants. On se met au boulot !
“Ah ben tout de même, depuis le temps ! Heureuse de voir que notre date d’obsolescence a été repoussée !”
“Obsole… quoi ?”
Laisse tomber, Sina’.
Eh oui, nous sommes heureux de vous retrouver pour un nouvel article après ces quelques mois d’inactivité. Comme je l’avais vaguement évoqué ici, votre ami le chat connait des temps difficiles, et il sait qu’il n’est pas le seul lorsque l’on constate les évènements qui bousculent notre planète aujourd’hui.
C’est donc une tentative de retour que je fais, et elle se fera probablement en douceur. Je ne vous garantis pas des articles hebdomadaires et encore moins quotidiens, mais j’espère parvenir à vous rédiger quelques critiques, sessions de jeux et découvertes de temps à autre. Après tout, nous avons grand besoin de nous changer les idées, y compris Sinatrash et K’euroline.
Mauvaise nouvelle !
“Trauman compte lui aussi participer aux articles !”
Tiens, Trauman, on t’aurait presque oublié !
Bon, à présent, parlons de jeu.
Préambule
Dans cet article, nous allons parler de guerre.
Mais que l’on se rassure, il s’agit de guerre ludique, qui cesse aussitôt une fois la boîte de jeu rangée et refermée.
Et puis il ne s’agit pas de guerre avec des fusils et des tanks, mais des épées et des montures animales. Eh oui, ce monde est celui de la fantasy, et bien qu’il accueille quelques visages connus (orques, elfes, trolls et squelettes), il n’en demeure pas moins original.
L’originalité d’Uprising vient de son contexte, car l’action se déroule sur une île entourée de mers gelées (gelées au point de pouvoir marcher dessus, et sûrement faire du patin à glace aussi). Autrefois paisible, cette île est devenue le bastion d’un royaume sanguinaire et assoiffé de conquêtes.
Ce royaume se prénomme l’Empire, et ses soldats d’élite se nomment Légions !
Mais sa capitale n’est pas en sûreté, car au loin, dans les étendues glacées que le soleil a abandonnées, se regroupent de terribles créatures surgies des enfers. Leur but : marcher vers la capitale en pulvérisant tout ce qui se dresse sur leur chemin.
Ces monstruosités constituent le Chaos, et les plus dangereuses sont appelées Hordes !
Et nous, qui sommes-nous dans tout ça ? Ni plus ni moins que de modestes factions libres, pourchassées par l’Empire et haïes du Chaos. Et nous sommes littéralement pris en sandwich dans ce ballet infernal !
En terme de gameplay, l’originalité d’Uprising se distingue en deux points.
- C’est un 4X coopératif, et c’est rare ! Pour rappel, un 4X est un jeu dans lequel évoluent des armées, factions ou nations et où il s’agira d’eXplorer, d’eXploiter des ressources, d’eXterminer les adversaire et de mener à bien son eXpansion. D’habitude, ces jeux sont compétitifs : les joueurs s’affrontent dans un combat sans pitié, comme dans Heroes of Land, Air & Sea. Mais ici, les joueurs font équipe contre le jeu.
- On pourrait penser que les joueurs s’uniront contre un puissant adversaire contrôlé par le jeu. C’est seulement à moitié vrai puisque nous n’affrontons pas un seul adversaire mais deux : l’Empire et le Chaos. Et, cerise sur le gâteau, ces deux adversaires fictifs sont ennemis, c’est-à-dire qu’ils se tabasseront aussi. Vous vous en douterez peut-être, mais il s’agira de jouer là-dessus pour gagner. En résumé, c’est en quelque sorte un X VS 1 VS 1 où le X est égal au nombre de factions contrôlées par les joueurs (où le joueur puisque nous aimons jouer en solo, ici !).
“L’Empire et le Chaos sont des adversaires à prendre avec beaucoup de sérieux. L’Empire cherchera à contrôler le plus de territoire possible en construisant des forteresses dessus, puis il enverra ses Légions raser les campements des joueurs. Le Chaos, lui, enverra ses Hordes vers la capitale en créant des malédictions sur son passage. Il va falloir être courageux !”
Une partie d’Uprising se joue en plusieurs chapitres, de 2 à 4 exactement, selon la durée souhaitée. Une partie de 2 chapitres nécessitera à peu près 90 minutes pour des habitués tandis que 4 chapitres vous tiendront, sans grande surprise, près du double de temps sur votre chaise. C’est d’ailleurs dans cette dernière configuration que le jeu se révélera le plus difficile, mais aussi le plus exaltant. Il y a même fort à parier que vous ne jouerez plus que comme ça après avoir essayé !
Un chapitre comprend de nombreuses phases et prend du temps à être achevé. Il inclut la révélation d’évènements, la montée en puissance des Légions et des Hordes, l’enrôlement d’unités, la série d’actions, l’activation des Légions et des Hordes, le gain des ressources, le marquage de points et j’en passe.
L’Empire marque des points, et le Chaos aussi. Les factions des joueurs en marquent séparément, chacune ayant son propre compteur. Au terme du dernier chapitre, les joueurs l’emportent si toutes leurs factions surpassent le score de l’Empire ET celui du Chaos. Si ce n’est pas le cas, le monde libre connaîtra d’atroces souffrances et vous aurez la culpabilité de ne pas avoir sauvé le monde. Il suffit donc qu’une seule faction soit menée d’un point face à l’Empire ou le Chaos pour que la partie soit perdue, même si les autres sont loin devant dans le score. Cruel !
Maintenant, la question que vous vous posez peut-être : en solo, combien de factions faut-il jouer ? Je vais en attrister quelques uns en répondant qu’il n’est pas possible d’en incarner une seule : il en faut minimum deux. Mais que l’on se rassure, ce n’est pas si difficile à faire. Mais j’y reviendrai en fin d’article. D’abord, il nous faut aborder le sujet préféré de Sinatrash.
Matériel & Contenu
Quand on parle de 4X épique et de guerres impitoyables, on est en droit de s’attendre à une grosse boîte pleine de matos.
C’est le cas !
Mais surtout, on est en droit de s’attendre à une armada de figurines !
Eh bien non !
Enfin, pas tout à fait.
A moins que le lien des images postées plus haut soient déjà morts, vous aurez sûrement remarqué que les acteurs d’Uprising sont en deux dimensions, car il s’agit de Standees en plastique. Personnellement, je trouve sympa, et je ne suis pas le seul à en croire les avis sur Board Game Geek.
On remarquera toutefois que les forteresses de l’Empire (appelées Garrisons) sont en figurines pour la raison qu’elles peuvent être de trois niveaux différents. Une Garrison de niveau 1 ne comprendra que le socle de la figurine. Une Garrison de niveau 2 accueillera un élément supplémentaire la rendant plus haute. Et pour une Garrison de niveau 3, on ajoutera un petit “chapeau” à cornes. Simple et efficace.
Chaque faction joueur possède près d’une douzaine d’unités en Standees. L’Empire et le Chaos possèdent également de nombreux Standees de Légions et Hordes, auxquels s’ajoutent encore les squelettes et les malédictions du Chaos. Mine de rien, tout cela prend de la place dans la boîte.
En plus de cela, notre belle boîte contient des ressources en carton (Nourriture, Minerai et Cristaux), éléments indispensables au bon développement d’une faction.
Il y aura aussi un joli paquet de cartes, des grandes et des petites, qui représentent les évènements, des quêtes à accomplir, les Légions et Hordes, l’équipement, les Héros des factions etc.
Nous avons aussi un grand plat… pardon, je voulais dire TROIS grands plateaux pour donner vie à l’action. Le premier pour dresser l’île et les deux autres pour abriter les cartes en jeu. Des rappels de règles sont d’ailleurs imprimés sur ces surfaces, notamment les nombreuses phases d’un chapitre. Très pratique !
L’île n’étant pas la même d’une partie à l’autre, le jeu propose des hexagones de terrain à placer aléatoirement et face cachée en début de partie. Il faudra les révéler en cours de partie pour découvrir ce qu’ils renferment. Ben oui, dans un 4X, il y a de l’eXploration !
Et puis, bien entendu, dans Uprising, il y a des dés. 28, pour être précis ! Des dés personnalisés de plusieurs couleurs.
“Ahhhhhhh !!! Je veux, je veux, je veux !!!”
“Du calme, Sina’, rappelle-toi de ce que dit ton psy dans ces moments : respire !”
Ces dés, représentant d’élégants crânes, boucliers et éclairs, seront surtout utilisés dans les combats, mais aussi un peu ailleurs, quand les héros d’une faction tentent une quête, par exemple. Mais on en reparlera plus tard.
J’oubliais presque de préciser que des petits plateaux de faction sont fournis aux joueurs afin qu’ils effectuent leurs actions et connaissent les unités à leur disposition. Chaque faction étant unique, les plateaux sont différents. D’ailleurs, la boîte de base contient quatre factions, et l’extension en rajoute quatre autres.
Pour finir, il serait dommage de ne pas évoquer l’univers graphique immersif et soigné. On remarque assez vite l’inspiration orientale qui fait son effet sur la table de jeu !
Sympa, hein ?
“Yeah ! C’est presque aussi classe que dans Kingdom: Death Monster !”
Oui, enfin, je sais pas si quelque chose peut surpasser KDM à tes yeux.
Dans l’ensemble, Uprising nous offre un matériel pléthorique et de bonne qualité. Les Standees remplacent parfaitement les figurines, surtout que cela permet d’imprimer quelques indications dessus.
Mais comment ça se joue, tout ça ? Je vous propose de poursuivre pour le savoir.
Mécanique
Tout d’abord, une question : à part Sinatrash, y a-t-il des fans d’Ameritrash dans la salle ?
Eh bien tous ceux et celles qui ont répondu oui vont être servis !
Car dans Uprising, vous allez bastonner sévère ! Vous trouviez que cela manquait d’action dans Scythe (qui, précisons-le, n’est pas un véritable 4X) ? Eh bien Uprising vous en fournira plus que vos boyaux sensibles peuvent le supporter. D’un chapitre à l’autre, vous allez créer des armées, et ces armées vont mourir au combat, alors il vous faudra en créer de nouvelles qui vont encore mourir et ainsi de suite ! Vraiment, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Et pour ces combats, vous allez lancer des dés, cinq à la fois, si ce n’est plus. Croyez-moi, vous en aurez des sueurs froides, car le jeu peut se montrer sans pitié.
Mais est-ce que tout cela fait d’Uprising un jeu primaire et vide de stratégie ? Je ne pense pas ! Mais pour mieux s’en rendre compte, je vais détailler le déroulement du jeu.
En début de jeu, la situation est relativement paisible : les factions des joueurs démarrent chacune dans un coin différent de l’île, le territoire n’est pas exploré et il n’y a rien d’autre que quelques petits squelettes qui errent sur les mers gelées et des Garrisons autour de la capitale. A ce stade, les joueurs ne possèdent qu’un petit campement sans unités militaires. Seul leur héros de faction est présent.
“Précisons en effet que chaque faction possède deux héros et qu’il faudra en choisir un en début de partie. Les héros servent à explorer le territoire, construire des campements, accomplir des quêtes, acheter des objets et faire du troc avec les autres factions. De plus, ils possèdent pour la plupart des pouvoirs permettant d’influencer les batailles. Leur utilité générale est telle qu’ils ne peuvent jamais mourir !”
Mais cette situation de départ tranquille sera de courte durée, vous vous en douterez, car dès le premier chapitre commencé, on en vient déjà à maudire les dieux.
Comment se déroulent ces fameux chapitres, du coup ? Ils se déroulent en plusieurs phases.
Nous commençons par révéler un nouveau pouvoir de druide aléatoire. Ces pouvoirs, réservés aux joueurs uniquement, sont puissants et peuvent être déclenchés durant les combats pour peu que nos armées soient capables d’user de magie (j’y reviendrai).
Ensuite, nous révélons des cartes Quête et Équipement qui intéresseront nos héros de faction. Les Quêtes peuvent être accomplies durant la phase d’actions et servent à obtenir de précieux avantages (nouer une alliance avec des hommes-lézards qui nous aideront à combattre dans les marais, intercepter et dérober une caravane de l’Empire, réaliser un rituel pour retirer une malédiction en jeu etc.). Mais attention, quand on foire une quête, c’est une pénalité qu’on subit ! L’équipement, lui, peut âtre acheté contre des cristaux, également durant la phase d’actions, et ses avantages sont multiples.
Après vient le moment le plus redouté : la phase d’évènement. On révèle alors la carte du chapitre en cours et on applique ses effets. A tous les coups, des Hordes et des Légions entreront en jeu, ce qui déclenchera des effets dont on se passerait bien.
La suite est plus joyeuse, heureusement : notre faction va gagner en puissance grâce à un tirage de cartes : les cartes Feat. Les cartes Feat peuvent améliorer notre héros, octroyer une capacité spéciale à notre faction ou augmenter l’efficacité d’un type d’unité en particulier. A l’exception de deux communes à tous, les cartes Feat sont uniques pour chaque faction.
Puis vient le temps du recrutement : les joueurs peuvent dépenser des ressources pour faire entrer des unités en jeu. Les unités se distinguent en grande partie par le dé qu’elles utilisent en combat. Les unités faibles lanceront plutôt le dé blanc, orange ou bleu alors que les plus puissantes bénéficieront du dé rouge, violet ou noir. Toutes les unités frappent au corps à corps durant les combats, mais certaines ont la possibilité d’attaquer à distance également (et donc de tuer des adversaires avant que ces derniers n’aient le temps d’agir). Comme les ressources sont limitées et qu’il n’est pas possible d’avoir plus de cinq unités sur un hexagone, la réflexion sera de mise pour créer une armée adaptée à la situation. Il est également possible de dépenser des ressources pour consolider ses campements en jeu, et donc d’obtenir des bonus en défense.
Ensuite vient la phase d’actions. Les joueurs ont chacun le droit à huit actions au total lors d’un chapitre. Ces dernières permettent de déplacer le personnage, explorer un nouvel hexagone, acheter un objet, construire un nouveau campement, déplacer une armée, tenter une quête etc. Comme rester dans son coin ne mène à rien, les joueurs auront tout intérêt à découvrir le territoire qui les entoure, à construire des campements pour amasser des ressources et à zigouiller les territoires voisins sous contrôle de l’ennemi.
“L’exploration est assez sympa dans ce jeu. Notre héros révèle l’hexagone qu’il occupe, puis on effectue ce qui est indiqué dessus. On commence toujours par gagner quelques ressources mais on y découvre également quelques ennemis que l’on pourra affronter par la suite. Il y a également des découvertes à faire, comme trouver un vieil artefact ou une prison secrète !”
“J’ajouterai que certains hexagones sont des Sea Towers. Ces territoires spéciaux servent de “téléports” aux unités des joueurs pour se déplacer n’importe où sur le plateau, ce qui est un avantage considérable. Mais attention, car les Sea Towers sont très bien défendues ! Dernier point notable : il arrive que des hexagones possèdent des bordures infranchissables et peuvent être orientés de la manière voulue au moment de l’exploration. Une occasion stratégique de bloquer certaines voies aux ennemis !”
Quand les joueurs ont effectué toutes leurs actions, c’est aux Légions et Hordes de jouer. Les Légions en jeu vont soit se déplacer vers les campements d’un joueur soit rester défendre la capitale. Les Hordes, de leur côté, vont se diriger vers la capitale en privilégiant la route passant par des campements. Aïe !
Ensuite, les joueurs recevront des ressources selon le nombre de campements construits ainsi que les territoires qu’ils occupent.
Finalement, un chapitre se termine en comptabilisant des points. L’Empire va marquer des points pour chaque Garrison et Légion en jeu. A cela s’ajouteront quelques points si des unités ennemies (celles de joueur ou du Chaos) ont été décimées durant ce chapitre. Le Chaos marquera des points pour ses malédictions et Hordes en jeu et, à l’instar de l’Empire, s’il a réussi à éliminer des ennemis. Enfin, les joueurs marqueront des points pour chaque campement possédé et hexagones spécial occupés. Eux aussi marquent des points en tuant des ennemis, sauf que ces points sont gagnés aussitôt, pour eux, contrairement au Chaos et à l’Empire.
Combats
Je ne vais pas vous raconter d’histoires : les combats font mal dans Uprising. Vraiment, vous allez sentir passer les coups, et les ennemis aussi, remarquez, mais surtout vous !
Ce que je veux dire, c’est que vos armées ont tendance à décroître de façon prodigieuse, un peu comme si on lâchait une bombe au milieu de la formation. D’ailleurs, bon nombre de vos victoires se remporteront sans le moindre rescapé dans votre camp. Aïe !
Comme nous le disions plus haut, les dés sont de mises lors des confrontations. Chaque unité lance un dé spécifié sur son Standee. Les crânes infligent un dégât, les boucliers contrent un dégât et les éclairs peuvent soit annuler un bouclier soit activer des pouvoirs (des pouvoirs de druide pour les joueurs et des pouvoirs spécifiques pour les ennemis).
Il y a six familles de dés :
- Les dés blancs, assez faiblards, qui sortiront de temps à autre un crâne et/ou un bouclier.
- Les dés orange, qui comportent plus de crânes que les dés blancs mais aucuns boucliers.
- Les dés rouges, déjà plus violents, pouvant donner des crânes mais aussi un éclair de temps en temps.
- Les dés bleus, idéaux pour la défense puisqu’ils comportent, en plus de trois faces avec un crâne, deux faces avec un bouclier.
- Les dés violets, alliés du magicien, comportant deux faces avec des éclairs en plus de crânes sur les autres.
- Les dés noirs, ultimes, sans aucune face vierge, pouvant provoquer jusqu’à trois crânes à la fois.
Les unités les moins chères (appelées unités de base) lancent des dés blancs, orange ou bleus. Les unités d’élite, plus coûteuses, proposent quant à elles les dés rouges, violets ou noirs. Remarquez que toutes les factions n’ont pas forcément accès aux six couleurs de dés. Les héros, eux, ne lancent pas de dé, mais ils peuvent utiliser d’éventuels pouvoirs, de quoi faire pencher la balance.
Vos unités, quelles que soient leur taille, puissance ou odeur, ne peuvent encaisser qu’un seul dégât, les rendant toutes fragiles. Vous pouvez néanmoins répartir les dégâts subis comme vous le souhaitez.
Un combat commence toujours par une phase d’archerie durant laquelle toutes les unités pourvues d’attaque à distance peuvent tenter une première frappe, de quoi endommager l’armée ennemie. Une fois cette phase passée, on enchaîne avec le corps à corps où toutes les unités peuvent attaquer. On répète cette dernière phase jusqu’à ce que l’un des deux camps soit vaincu (ou les deux). Je rappelle que les héros de faction ne peuvent pas mourir, préférant fuir héroïquement en cas de défaite.
Vos combats les plus “faciles” vous opposeront à des squelettes (Chaos) ou des Garrisons (Empire). Ici, chacun de vos dégâts détruit un squelette (attention, ils parviennent parfois à se multiplier) ou un niveau de Garrison. Vous gagnerez le combat si vous les détruisez tous.
Vos combats les plus létaux se feront contre des Hordes ou Légions. Ces dernières sont, d’une certaine façon, de puissants boss, capables d’encaisser jusqu’à 7 dégâts selon leur niveau de menace, pourvus de pouvoirs spéciaux et lançant des brouettes de dés. Heureusement, plus vous réduirez leurs points de vie (niveau de menace), moins les Hordes et Légions lanceront de dés. Mais cela fera tout de même très mal !
Notez que les hexagones d’Uprising appartiennent tous à un type de terrain et influenceront vos combats, comme décrit ci-dessous :
- Les forêts, idéales pour les embuscades, permettent de relancer les mauvais jets de dés en archerie.
- Les plaines donnent l’occasion à vos soldats montés d’effectuer une charge dévastatrice.
- Les marais ralentiront les unités rapides.
- Les montagnes réduisent les possibilités des archers.
- Les déserts de glace ne causent aucuns désagréments.
- Les territoires maudits interdisent l’utilisation de la magie aux autres peuples que le Chaos.
A vous d’exploiter ces caractéristiques au mieux !
“Bon, assez causé ! Il est temps de passer au seul truc qui intéresse vraiment les lecteurs. Je veux bien sûr parler de la…”
Conclusion
L’avis de Sinatrash
On en rêvait, ils l’ont fait : un 4X coopératif ! Ça veut dire qu’on peut y jouer en solo sans problème !
Et puis, c’est pas du 4X de grand-mère ! Ici, on recrute des grosses armées et on fait couler le sang. En plus, c’est pour la bonne cause puisque les ennemis sont des tyrans ou des entités maléfiques surgies des entrailles de la Terre.
J’étais un peu septique au début en voyant des Standees à la place de figurines, mais on s’y fait comme de rien, et cela reste super beau à voir. En fait, tout le matériel est beau, et les illustrations sont classes. C’est un bel univers qui est retranscris sur la table de jeu.
On a le temps de vivre pas mal de choses quand on joue à ce jeu. On a un héros qui explore le monde, des campements qui amassent des ressources, des quêtes qui peuvent être résolues, des Légions et des Hordes qui se déplacent, des évènements qui chamboulent tout… Trop bien !
Je suis ultra fan de ces combats épiques, avec des archers, des trolls, des berserkers etc. On lance des dés, on utilise des pouvoirs magiques et on massacre à tout va. Yes !
Les parties sont difficiles mais jouissives. On n’a pas le temps de s’ennuyer, et quand on gagne, c’est la fête à la maison, et on fait tourner les serviettes !
Allez, j’y retourne !
18/20
L’avis de K’euroline
J’avais l’espoir que cette période d’hibernation donne l’envie au chat de risquer ses neurones dans des jeux de gestion. Mais une fois encore, c’est à la facilité qu’il cède.
Uprising: Curse of the Last Emperor ravira à coup sûr les fans de dés, de chaos et de sang, mais il laissera un goût amer dans la bouche des autres, tant le jeu est punitif.
Ici, votre pire ennemi n’a pas besoin de visage pour vous terroriser, car il s’agit du hasard. Plus d’une fois, vous allez maudire les dés en voyant qu’il vous manque un seul petit crâne ou bouclier pour remporter une bataille ou accomplir une quête. Les plans que vous croyiez infaillibles s’effondreront et vous n’aurez qu’une envie : arrêter aussitôt la partie.
Autre point qui me frustre : les joueurs ont beau faire équipe, rares sont les moments où ils ont l’opportunité de s’entraider. Ils ne peuvent pas s’échanger librement des ressources, se situent à l’opposé du plateau et n’ont pas le droit de fusionner leurs armées. Dommage !
Pourtant, je n’irais pas jusqu’à dire que nous avons là un mauvais jeu. Malgré sa cruauté évidente, Uprising s’avère plus profond qu’on peut le croire et nécessitera de la stratégie pour s’en sortir. Une bonne joueuse réfléchit à ses assauts, dépense intelligemment ses ressources, anticipe les mouvements des ennemis et calcule ses actions. De bons points en l’occurrence.
Mais est-ce que cela en fait un jeu que je ressortirais régulièrement ? Je crains que non. Ou alors pour faire une partie avec Sinatrash le jour de son anniversaire…
12/20
L’avis solo
Désolé les fans de solo, mais ici, il faudra jouer deux factions minimum, sinon cela ne marchera pas ! En même temps, avec les deux monstres qui se dressent en face de vous (Empire et Chaos), normal qu’on demande de l’aide aux copains !
Mais qu’on ne s’affole pas pour autant : Uprising: Curse of the Last Emperor est un jeu qui peut tout à fait s’apprécier en solo.
Jouer deux factions n’est pas bien compliqué et ne demandera pas un supplément excessif de place (d’ailleurs, vu la taille du jeu, il vous faudra de toute façon avoir une grande table). Certains ont même tenté l’aventure avec trois factions, pour dire ! Et puis, il y a même des chances que le jeu en solo vous épargne de la frustration due au manque d’interaction entre les joueurs.
En conclusion, peut-être un bon premier candidat pour du 4X en solo !
15/20
Appréciation personnelle du chat
Il y avait bien longtemps que je ne m’étais plus autant amusé sur un nouveau jeu. J’ai tellement enchaîné de parties que j’ai eu le temps de passer du niveau le plus simple au plus difficile (4 niveaux, en tout) en deux semaines ! Quand je perdais, je recommençais tout de suite, et quand je gagnais, je retentais ma chance avec deux autres factions.
Et puis c’est à force de jouer que j’ai senti diminuer l’aspect punitif du jeu. On se rend compte alors que nos défaites sont le plus souvent dues à de mauvaises décisions, même si nous ne sommes pas pour autant à l’abri d’un jet de dés rageux.
J’ai dépensé pas mal d’argent pour avoir une boîte de ce jeu, bien plus que ce qu’il coûtait durant sa campagne Kickstarter, mais je ne le regrette pas. En fait, je pense en avoir déjà rentabilisé une bonne partie. A présent, il va me falloir repasser à la caisse pour acquérir la futur extension !
Où se le procurer ?
A cet instant, vous devez probablement vous dire que c’est génial tout ça, mais comment est-ce qu’on se procure ce jeu ?
“Dis, le chat, c’est génial tout ça, mais comment est-ce qu’on se procure, ce jeu ?”
Merci pour la pertinence de cette répétition, Sina’ !
Les jeux issus de Kickstarter, c’est cool parce qu’il y a (généralement) du bon matos, beaucoup de contenu et de la thématique poussée.
Mais c’est aussi une belle saloperie parce qu’on ne sait pas si s’engager est une bonne idée ou non. Du coup, quand on le fait, il arrive qu’on le regrette par la suite, et quand on le fait pas, il arrive qu’on s’en morde les doigts.
Alors je peux vous dire que j’ai failli en perdre mes deux index et majeurs !
J’ai donc été contraint (ou plutôt je me suis contraint) d’acheter sa boîte à un revendeur, ce que pas mal de gens ont fait.
Eh bien je vous annonce que vous, petits veinards, n’aurez pas à vous ruiner comme je l’ai fait, parce qu’Uprising: Curse of the Last Emperor revient sur Gamefound ce 26 avril, alors ne ratez pas votre chance si cet article vous en a donné envie !
Et pour ceux et celles qui posséderaient déjà le jeu, cela sera l’occasion de vous procurer leur deuxième extension !
Inutile de me remercier, ça me fait plaisir !
Nécessité de prendre l’extension ?
J’ai oublié de préciser dans cet article que je possède le jeu de base et sa première extension.
Et peut-être souhaitez-vous savoir si cela vaut la peine de sortir quelques billets de plus pour avoir cette fameuse extension en plus du jeu de base.
Alors sachez que cette extension ajoute 4 factions aux 4 déjà disponibles dans la boîte de base. Elle ajoute également quelques Hordes et Légions ainsi que des Némésis, monstres particulièrement balèzes (comme le Kraken !) qui vont renforcer le Chaos ou l’Empire.
Les 4 factions en plus sont un must pour ceux qui pensent jouer beaucoup, beaucoup à ce jeu, surtout qu’elles sont moins classiques dans leur fonctionnement que celles du jeu de base. Un vrai régal.
Pour les Némésis, je ne les ai tout simplement pas encore essayés ! J’aime tellement le jeu tel qu’il est que je n’ai pas encore eu envie de l’altérer, mais sûrement un jour !
Donc à vous de voir.
Voilà, ça y est, nous arrivons enfin au bout de ce long article. J’espère qu’il vous a plu et vous dis à bientôt !
4 commentaires
13obscur · 3 mai 2022 à 11:19
Content de te (re)lire. 🙂
Autant 4x solo, ça me tente, autant là, j’ai l’impression que le hasard, et le fait de jouer 2 factions seraient trop gênant pour mes goûts.
Hop, quelques € d’économisés. 😀
Le chat solitaire (Skinner) · 3 mai 2022 à 11:36
Salut 13obscur et merci pour le message !
Je comprends, on attend toujours le super 4X spécial solo, avec la possibilité de bien gérer le hasard. 😀
Je pense d’ailleurs que je vais rédiger un petit article là-dessus.
Avec tous ces € économisés, tu auras de quoi t’acheter pas mal de jeux vu le prix d’Uprising. :’D
13obscur · 4 mai 2022 à 15:03
J’ai eu un espoir avec Scythe, mais il manque de “x” pour arriver à 4 (c’est quand même un jeu que j’aime, mais ce n’est pas un 4X, un 2.5X à la limite).
Le jour où on aura un 4X top en solo, et un jeu de civ top en solo, on sera au comble du bonheur je crois. 😀
Le chat solitaire (Skinner) · 4 mai 2022 à 22:31
Je ne te le fais pas dire ! 😀