This War of Mine – C’est la guerre si vile !
This War of Mine (2017)
Auteurs : Michal Oracz, Jakub Wisniewski
Illustrateurs : Maszrum, Pawel Niziolek, Michal Oracz, Piotr Gacek
Editeur : Awaken Realms
Joueurs : 1 à 6
Durée : 45 – 120 minutes
Complexité selon BGG : 3.27 / 5
Genre : Survie dans une ville en proie à la guerre
Bonjour à toutes et à tous !
Aujourd’hui, on va ranger les serpentins et les confettis car le jeu auquel nous nous intéressons n’a rien de festif ! En fait, préparez-vous pour un vol direct à Déprime-Land où la couleur grise suffit à elle seul pour dépeindre le décor. Prévoyez également un petit encas au cas où, car vous risquez de ne rien avoir à vous mettre sous la dent, sur place.
“Décidément, le chat, tu sais t’y prendre avec les lecteurs et les lectrices. Pourquoi est-ce que tu leur proposerais pas de l’essence et des allumettes, pendant que tu y es ?”
Oui, bon, pardonne-moi d’aller droit au but. On n’est clairement pas dans du jeu familial ici, concernant le thème. D’ailleurs, la boîte indique que le jeu est pour les plus de 18 ans, alors tous les mineurs me lisant sont priés de quitter le site s’ils ne veulent pas recevoir une fessée. Allez, ouste !
Bon, tâchons de poursuivre.
Préambule
Les jeux de plateau sont fait pour nous amuser… enfin, généralement. Leur rôle est de tester nos méninges et notre chance face à des joueurs adverses ou le jeu lui-même.
Mais certains jeux ont pour vocation de nous faire vivre une expérience plutôt, dans laquelle l’immersion devient en quelque sorte plus importante que la victoire même.
C’est le cas de This War of Mine, véritable générateur de récits glauques et terribles.
Mais ne nous méprenons pas : il demeure bel et bien un jeu. Sauf qu’il s’agit d’un jeu où… tout n’est pas très joyeux.
Concrêtement, le jeu nous place dans la peau de personnages civils échoués dans les atrocités d’une guerre sanglante, sans réels méchants ou gentils. Ces personnages vont devoir collaborer pour survivre, ce qui incluera de développer leur demeur, trouver de la nourriture, lutter contre la déprime, combattre la maladie et éviter les mauvaises rencontres (qui ne manqueront pas). Parfois, des choix cruciaux seront de mise, et il s’agira de ne pas laisser les émotions nous dicter.
Étant donné les innombrables dangers, il y a fort à parier que certains personnages rendront l’âme, ce qui permettra à d’autres de rejoindre le groupe. Cette famille improvisée va connaître des moments extrêmement durs. Des moments desquels joueurs et joueuses seront directement témoins !
“Il est évident qu’en temps de guerre, il n’y a plus de règles. Vos personnages peuvent voler, tuer et menacer les hommes et les femmes qu’ils rencontrent. Mais après tout, n’est-ce pas ce que tout le monde fait, dans la ville ?”
Bien que This War of Mine évoque de réels drames humanitaires, son action se déroule naturellement dans un lieu fictif : la ville de Pogoren.
Matériel & Contenu
L’action de This War of Mine se déroule sur un grand et large plateau représentant la maison des personnages vue de coupe. De nombreux emplacements permettent d’accueillir les différentes piles de cartes ainsi que les pions et ressources.
Les nombreuses cartes représentent bien des choses, entre les personnages, les bricolages, l’exploration, les raids de nuit, les lieux etc. Leur aspect sombre et inquiétant contribuent efficacement à l’immersion, ce qu’on était en droit d’attendre étant donné qu’il s’agit du but principal du jeu.
Les ressources sont des marqueurs colorés en carton permettant d’identifier les objets et denrées que le groupe possède. On peut donc par exemple trouver des boîtes de conserve, des pistolets, des livres, des médicaments et des produits chimiques.
A cela s’ajoutent de jolis pions en 3D que l’on qualifie de ressources. Les trois ressources dans This War of Mine sont l’eau, le bois et les éléments (pièces métalliques). Ces pions sont agréables à manier et ont leur effet sur le plateau de jeu.
D’autres marqueurs en carton viennent compléter l’offre, notamment les rectangulaires qui donnent un aperçu de l’état moral et physique d’un personnage, en les plaçant à côté de sa carte. Les différents états sont les suivants : Fatigue, Faim, Blessures, Maladie et Mal-être.
Chaque carte personnage vient avec sa propre figurine, 12 au total. Des figurines sympathiques mais pas aussi jolies que l’illustration sur leur carte.
Quatre dés sont disponibles : un d10 et trois dés réguliers aux faces personnalisées.
Pour finir, la boîte nous apporte son traditionnel livret de règles ainsi qu’un gros livre de scripts à l’intérieur duquel pas moins de 1900 paragraphes s’entassent.
“Il est à noter que le livret de règles est très mince et se veut être un genre de tutoriel afin de faire découvrir le jeu en jouant. Vous remarquerez toutefois qu’il manque d’informations et que ces dernières se cachent dans le livre de scripts. Il existe même des règles “secrètes” que les curieux découvriront plus ou moins tardivement.”
“Moi je trouve ça marrant, ça fait un peu comme une chasse au trésor !”
Une chasse au trésor, oui, pourquoi pas. Malgré tout, ce format inhabituel en déroutera sûrement quelques un.e.s. N’oubliez donc pas de bien vérifier les différentes FAQ référées dans les règles.
Dans le cas où cela resterait problématique à vos yeux, vous trouverez différents résumés des règles sur Board Game Geek, comme ici, notamment (mais en anglais, attention).
“La boîte offre un insert plutôt pratique, avec des casiers pour ranger les pions et les cartes. Il y a même une petite illustration dans les règles pour suggérer la meilleure façon de trier. Cool !”
Mécanique
This War of Mine se joue en une succession de manches représentant des journées entières.
Vous commencez une manche la matinée en subissant les effets d’une carte évènement. Ensuite vos personnages, dans la limite de leurs états, se répartissent les différentes tâches que la maison a à leur offrir.
Ensuite vient le soir : il est temps de manger et de boire… à condition d’avoir de quoi se nourrir.
Quand la nuit tombe, les personnages décident s’ils veulent dormir, protéger la maison ou explorer la ville à la recherche de victuailles.
Pour finir, l’aube pointe son nez ; on vérifie si nos personnages tombent malades, parviennent à soigner leurs blessures, se mettent à déprimer etc. Et on recommence une nouvelle manche.
Et jusqu’à quand joue-t-on ? Jusqu’à ce que survienne le cessez-le-feu… ou que le groupe ne comporte plus aucun personnage vivant.
Ces différentes manches nous procurent un véritable récit ; on en vient à tout cinématographier dans notre tête, avec des dialogues et des musiques d’ambiance. On se sent proches de nos personnages qu’on voudrait tous sauver, même si ce n’est pas possible. Parfois, de véritables drames surgiront, de quoi mouiller quelques paries d’yeux.
La phase de collecte est particulièrement saisissante puisque nos personnages vont devoir investir un lieu et récupérer le plus possible de denrées et objets sans se faire remarquer. Un pas de travers et paf ! les membres d’un gang (par exemple) nous tombent dessus ! Quant aux personnages montant la garde à la maison, ils ne vont pas s’ennuyer non plus face aux hordes d’individus violents qu’ils devront repousser.
Parfois, des évènements exceptionnels surgiront, vous impliquant de vous rendre directement dans le livre de scripts pour connaître votre destin. Nombreux sont d’ailleurs les dilemmes moraux qui y sont exposés, ceux auxquels on aimerait ne jamais avoir affaire dans notre vie.
Quand on vous dit que ce jeu n’est pas pour les enfants !
Après, soyons honnête. Les joueurs et joueuses ne jurant que par la stratégie ne vont pas s’amuser ici.
Car This War of Mine est un gros concentré de hasard. Tout ou presque se résout en lançant des dés ou en tirant des cartes. Parfois, le destin s’acharnera sur vos personnages sans que vous puissiez y faire quoi que ce soit.
Ben ouais, c’est la vie, hein ! Ou plutôt, c’est comme dans la vraie vie : on prend des décisions mais on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber.
Et des décisions, le jeu n’en manque pas. Vos personnages débordent de liberté : ils ont le droit d’aller où ils veulent, de manger ou non, de commercer avec les autres, de construire des installations…
Mais dans l’ensemble, le hasard est roi.
“Que les stratèges en herbe comme moi ne s’inquiètent toutefois pas trop, car This War of Mine demeure malgré tout un jeu d’apprentissage. Il est en effet indispensable de savoir quelles décisions prendre selon la situation. À force de jouer, vous découvrirez les comment vous procurer ce qu’il y a de plus important. Vous aurez aussi tout intérêt à connaître les différents bricolages pour votre maison, car tous ne se valent pas au même moment.”
“Sinon, il y a un truc dont j’aimerais bien qu’on parle !”
Bien entendu, Sina’, et je crois avoir deviné de quoi il s’agit.
Les combats
Dans un contexte pareil à celui de This War of Mine, on se doutait qu’il y aurait des combats.
Car, soyons lucides, rares seront les individus à vous vouloir du bien dans le jeu. Mieux vaut donc savoir se défendre.
De manière générale, les combats impliquent de lancer des dés qui varient selon l’éventuel équipement des combattants.
Un combattant n’ayant que ses mains utilisera le dé gris tout pourri.
Un combattant armé d’un couteau ou d’une hachette bénéficiera du dé jaune, plus utile.
Un combattant doté d’une arme à feu (pistolet, fusil d’assaut ou canon scié), lui, utilisera le dé rouge, carrément mortel.
Selon les occasions, le groupe pourra prendre ses ennemis par surprise et effectuer une attaque en traître, potentiellement décisive.
Mais attention, ici les combattants ne sont pas de gros tanks comme dans les Dungeon Crawler : trois ou quatre blessures suffisent à les tuer. Et si vos personnages devaient ressortir blessés d’un combat, vous pourrez être sûr.e qu’ils en baveront durant les jours à suivre, jusqu’à ce qu’ils soient soignés ou meurent…
Maintenant, je vais être franc avec vous : les combats (si on exclut les raids de nuit) sont rares.
Ou plutôt, ils deviennent rares avec l’expérience de jeu, quand vous comprendrez qu’il vaut mieux les éviter à tout prix. Car en plus d’être mortels, les combats nécessitent des armes pour conserver ses chances, ce qui est difficile à se procurer.
Le plus souvent, vous prendrez les précautions nécessaires pour éviter les rencontres.
Pour tout vous dire, la plupart de mes parties ne comportent aucuns combats !
Et si des ennemis devaient maglré tout vous tomber dessus, il y a fort à parier que vous prendrez la fuite ou les supplierez de vous laisser en vie.
Oui, la vie est dure dans This War of Mine.
Dernière chose ?
En effet : le jeu propose deux modes différent : la campagne (qui n’est autre qu’une longue partie durant laquelle il est possible de sauvegarder) et le scénario (partie plus courte avec des conditions de jeu plus spécifiques). La boîte de base propose deux scénarios différents.
Autant vous le dire, je n’ai encore jamais essayé de jouer un scénario, le mode campagne se suffisant à lui-même, je trouve. Mais je commence à être tenté, même si cela semble impitoyable.
En solo, ça donne quoi ?
Eh ben c’est tout simple : This War of Mine réunit toutes les caractéristiques d’un jeu taillé pour le solo.
Pourquoi ? Parce que le nombre de personnages dans le groupe ne dépend pas du nombre de joueurs autour de la table. Selon la tournure de la partie, vous pourrez très bien vous retrouver avec un unique personnage que vous serez plusieurs à contrôler.
Du coup, on tombe un peu dans le jeu de type QG : les joueurs prennent les décisions ensemble sans pour autant contrôler un personnage en particulier.
Bon, techniquement, les joueurs peuvent se répartir les personnages, mais il suffit que l’un d’eux se retrouve sévèrement blessé et/ou malade, et ce personnage ne sert plus à rien durant la phase de jour, celles où l’on effectue les actions dans la maison. Et si le personnage en question décide de rester dormir durant la phase de nuit, et bien le joueur n’aura de nouveau rien à faire.
Rien que pour ça, This War of Mine peut se considérer comme un jeu solo plutôt qu’un jeu coopératif.
Attention toutefois, car jouer à ce jeu en groupe n’est pas forcément une mauvaise idée.
Selon vos compagnon.ne.s de jeu, vous vivrez une soirée incroyablement forte, du moment que vous prenez le jeu pour ce qu’il est, à savoir une expérience immersive, et que l’aspect QG ne vous dérange pas.
N’oubliez cependant pas qu’une partie de This War of Mine peut durer longtemps, et que ça sera d’autant plus le cas si vous y jouez à plusieurs.
Conclusion
L’avis de Sinatrash
Quand je commence une partie de This War of Mine, je me dis toujours que je ne pleurerais pas… mais des fois c’est vrai que ça arrive. Ok, je passe mon temps à tuer des monstres dans les autres jeux, mais ça n’empêche pas d’être sensible, hein !
C’est vrai que tout est sinistre, dans ce jeu, mais c’est ça qui le rend fort. Ces personnages qui composent notre groupe deviennent, le temps d’une partie, nos petits protégés, et on se sent vraiment mal quand on ne parvient pas à les sauver.
L’immersion est à la fois présente par le thème mais aussi le matériel de jeu, en passant par le plateau sombre et les jetons joliment illustrés. Les figurines ne sont pas magnifiques mais elles font l’affaire.
Des fois, je me dis qu’ils devraient créer un genre de suite à ce jeu qui nous placerait dans le contexte d’une purge, comme dans les films American Nightmare, ça serait ouf !
Un chouette jeu qui ne laisse pas indifférent !
17/20
L’avis de K’euroline
Bon, il n’est jamais très aisé de critiquer This War of Mine sans passer pour un.e insensible. Le thème est fort, l’ambiance est poignante, certes, mais ces ingrédients ne suffisent pas à faire un grand jeu aimé de tous.
Ceux et celles qui me connaissent savent que j’ai peu d’affection pour le hasard, surtout si c’est lui qui dicte la tournure de la partie. Et le hasard est très présent dans This War of Mine, beaucoup trop à mes yeux.
Oui, la courbe d’apprentissage existe. Oui, la plupart des décisions méritent d’être analysées. Mais même la plus stratège des joueuses peut tout perdre à cause d’une malchance soudaine. Et ça, c’est difficile à encaisser.
Si je devais tout de même citer un point qui me plaît, ça serait sans hésitation la gestion des ressources : il faut tenir son inventaire à jour, prévoir les besoins et répartir les tâches des personnages en fonction. Mais même lorsqu’il s’agit de chercher du bois ou des éléments, il faut lancer le dé pour déterminer le succès de la fouille. Arf !
En résumé, ce n’est pas le jeu qui est mauvais, seulement moi qui ne suis pas le bon public.
11/20
L’avis Solo
Pas besoin de faire long, ici. This War of Mine est parfaitement taillé pour le solo, du fait qu’il est aisé de contrôler tous les personnages et de prendre les décisions seul.e. Les parties sont déjà longues de base, elles n’en sont qu’accélérées ainsi.
De plus, pour être apprécié à sa juste valeur, This War of Mine mérite que l’on prenne son thème au sérieux. Avec des amis blagueurs et chahuteurs autour de la table, pas sûr que l’effet soit le même.
Franchement, difficile de trouver grand chose à redire. Je pense que le seul moyen de rendre ce jeu parfait en solo serait de nous proposer une aventure avec un seul personnage, en adaptant le jeu pour que les autres membres du groupe soient des PNJ avec lesquels il faudrait collaborer. Franchement, ça serait chouette, hein ?
Bref, si votre but est de jouer en solo, n’hésitez pas.
19/20
Appréciation personnelle du chat
Mon avis s’est révélé plutôt fluctuant pour ce qui est de This War of Mine. Très emballé au début, j’ai fini par considérer le jeu comme répétitif et lassant. Puis je lui ai redonné sa chance, avec beaucoup de plaisir.
Le jeu a tout ce qu’il faut pour stimuler nos différentes émotions : joie, tristesse, excitation, inquiétude, agacement…
Néanmoins, malgré un livre de scripts suffisamment gros pour renouveler les surprises, je ne considère pas This War of Mine comme un compagnon ludique omniprésent. Préférez le ranger quelques mois entre vos séries de parties, afin de ne pas en épuiser la magie.
Malgré la quantité raisonnable de matériel pour une boîte de base, j’aurais préféré avoir plus de 12 personnages, histoire de multiplier les possibilités de groupe. En soi, il ne serait pas difficile d’en créer de nouveaux sous forme de carte (il suffirait de déterminer quelques valeurs, une capacité spéciale et trois traits) mais cela serait sans compter les différents scripts nécessaires à chaque personnage, de quoi décourager un peu.
Mais dans l’ensemble, This War of Mine est un jeu solide pour les solitaires en quête d’immersion, même s’il vous en fera baver !
6 commentaires
Saxgard · 12 octobre 2021 à 22:06
Un jour je regretterais sûrement de l’avoir revendu mais j’avais du mal à le sortir. Non pas à cause de son thème mais de sa mise en place et de la durée d’une partie beaucoup trop longs. Même si il y a un système de sauvegarde bien fichue j’ai un peu du mal avec l’idée de faire une partie en plusieurs jours (c’est pour ça que pour le moment j’hésite à acheter spacecorp et que j’aime finir un chapitre à tainted grail à chaque fois que je le sors).
C’est assez différent d’un jeu à campagne ou une partie correspond à un scénario et se fait en une soirée.
Je le trouvais également très répétitif malgré la quantité de matos.
Mais je suis complètement d’accord c’est un jeu solo avant tout. Je le déconseilles même à plusieurs.
Le chat solitaire (Skinner) · 12 octobre 2021 à 22:34
Sa mise en place est franchement assez rapide si tout est bien rangé dans les casiers et que tu as l’habitude de mélanger vite les cartes (je le fais à la française faut dire, ce qui nécessite moins de cinq secondes par pile).
La durée de partie ne me paraît pas excessivement longue à moi, mais c’est très personnel, et j’ai aussi la chance d’avoir une table consacrée à mes jeux en solo.
Et This War of Mine a effectivement un côté répétitif, c’est vrai, mais à nouveau, cela ne me dérange pas plus que ça. En tout cas, il y a encore des tactiques que je devrais essayer (construire des armes, par exemple), mais peut-être que celles-ci se prêtent mieux aux scénarios.
A mon avis, tu n’as pas mal fait de le revendre, car si tu en es arrivé là, c’est sûrement parce qu’il y avait une bonne raison. 🙂
Saxgard · 13 octobre 2021 à 08:53
Je pense que jouer sur ma petite table de cuisine n’aide surement pas.
Par contre je crois mais je ne suis vraiment pas certain que j’avais essayé un scénario et il me semble que j’avais été déçu car c’était assez long également. Alors que j’espérais une partie nettement plus courte.
Cela dit je crois qu’on peut faire une partie complète (même en campagne) en 3h environ ce qui est correcte en fin de compte pour un gros jeu. Je met autant de temps avec un Mage knight. :
Après je pense que c’était sa répétitivité qui me dérangeait le plus. J’avais trop tendance à construire les même choses presque dans le même ordre et je trouvais que les phases d’explorations étaient tout aussi répétitives et creuses. En fait avec du recul je crois que c’est parce que je n’avais pas vraiment la sensation de jouer à un jeu et de faire de vrai choix stratégiques. Ou du moins trop peu.
Je le trouvais mécaniquement parlant assez proche d’un robinson crusoé (avec les phases constructions et les phases exploration). Mais je trouve ce dernier enfin de compte plus intéressant car plus court, un poil plus stratégique et avec des scénarios plus variés.
Ça a donc aussi joué sur ma décision de me débarrasser de TWoM.
Mais il faudrait presque que j’y rejoue car ma dernière partie date un peu.
Tu as les extensions ?
Le chat solitaire (Skinner) · 13 octobre 2021 à 10:00
Aïe, je comprends que l’utilisation de la table de la cuisine privilégie les parties rapides.
De ce que j’ai vu, un scénario dure moins longtemps car il a moins d’évènements, et surtout, il se termine aussitôt si un personnage meurt. Un genre de mode hardcore où l’on recommence sans arrêt. :’D
Je te comprends également pour les bricolages : je commence généralement toujours par ceux ne nécessitant que des ressources (lit et chauffage) pour me tourner ensuite vers l’atelier (pour construire les barricades, notamment), le récolteur d’eau de pluie (pour récupérer de l’eau) et l’assomoire (pour obtenir de la bouffe). Mais peut-être qu’il ne s’agit pas de la meilleure méthode. Quoi qu’il en soit, c’est aussi pour cette raison que je n’y joue pas trop souvent, pour éviter que cela ne soit trop redondant.
Pour le moment, je place tout de même This War of Mine au-dessus de Robinson Crusoe qui, malgré sa subtilité, m’apparaît comme trop calculateur et donc moins immersif, même s’il reste sympa. Il faudrait aussi que j’y rejoue.
Non, pas encore d’extension, mais j’hésite à me procurer Mémoires de la Cité en Ruines pour les modules qu’elles rajoutent. L’autre extension, elle, a l’air de se focaliser exclusivement sur le nouveau mode qu’elle apporte. Après, c’est peut-être une superbe nouvelle façon de jouer !
Saxgard · 13 octobre 2021 à 21:39
Bon bin j’ai dû oublier d’essayer les scénarios. ^^
J’imagine que si tu fais l’acquisition d’extensions tu en toucheras 2 mots sur le site. 🙂
Le chat solitaire (Skinner) · 13 octobre 2021 à 22:40
Puisque les fans le demandent ! :’D